le porte symptôme ou plutôt le Bouc Émissaire Invisible
Dans ta famille, y a-t-il quelqu’un qui semble toujours au centre des problèmes ?
Peut-être ce gamin qu’on trouve trop agité ou cet ado qui fait exprès de tout compliquer, ou encore cet adulte qui ne s’en sort jamais. . Peut-être même que c’est toi.
et si je te disais que cette personne, on l’ appelle le porte-symptôme ! Elle porte sur ses épaules toutes les tensions que la famille n’ose pas affronter notamment Le symptôme de tout ce qui ne va pas dans le groupe tel un signal d’alerte qu’il serait temps d’écouter.
Qui est le porte-symptôme, vraiment ?
Dans une famille, les tensions s’accumulent parfois : des disputes non résolues, des secrets bien enfouis, des attentes irréalistes… Mais au lieu de faire face à tout ça, ces tensions se cachent et finissent par aller ailleurs : chez une personne précise qui devient le porte-symptôme.
Concrètement, qui est-il ?
- C’est souvent celui qui sort du cadre familial. Trop sensible, trop en colère, trop fragile, trop différent.
- Il agit comme un paratonnerre émotionnel. Toute la pression familiale s’abat sur lui. Ce n’est peut-être pas juste parce qu’il est agité. Il capte l’angoisse de toute la maison.
Pourquoi c’est toujours le même ?
Le porte-symptôme n’est pas choisi au hasard. Il y a des critères invisibles, mais bien réels, qui le désignent :
- Il ressent trop. Dans une famille, certains sont plus sensibles que d’autres. Ils absorbent les tensions, même si elles ne leur appartiennent pas.
- Il refuse de se conformer. Le système familial impose des règles implicites : Ne fais pas de vagues, Suis les attentes. Alors souvent c’est celui qui, consciemment ou non, brise ces règles.
- Il dérange. Parce qu’il met en lumière ce qui ne va pas. Sa différence est une menace pour l’équilibre bancal de la famille.
Ce que la famille fait (et ne voit pas)
Quand un porte-symptôme émerge, la famille adopte souvent un comportement automatique et inconscient :
- On accuse la personne. “Pourquoi tu fais ça ? Tu compliques tout !”
- On se concentre uniquement sur son problème. L’échec scolaire ? Sa faute. L’ambiance tendue à table ? Encore lui.
- On évite de se poser les vraies questions. Parce que c’est plus simple de dire c’est lui que de regarder les tensions globales.
Victime et pilier à la fois : le rôle impossible
Le porte-symptôme est coincé dans une position infernale :
- D’un côté, il souffre. On le pointe du doigt, on lui demande de changer, alors qu’il exprime ce que personne ne veut entendre.
- De l’autre, il protège. En attirant toute l’attention sur lui, il empêche les conflits latents de remonter à la surface.
Mais à quel prix ? Sa santé mentale, ses relations, son bien-être général. Tout ça est sacrifié pour maintenir un équilibre familial… qui n’en est pas vraiment un.
Et si ses symptômes parlaient pour tout le monde ?
Les troubles du porte-symptôme ne sortent pas de nulle part. Ils sont un langage que la famille n’a pas appris à décrypter.
Un enfant anxieux : peut absorber les tensions d’un foyer où règne l’instabilité : disputes des parents, soucis financiers, insécurité émotionnelle.
Un ado rebelle Ce n’est pas juste un ado qui fait sa crise C’est peut-être une réaction à des attentes parentales trop rigides ou à un manque d’écoute.
Des maladie psychosomatiques : Maux de tête chroniques, douleurs inexpliquées… Ce sont souvent les reflets physiques de conflits ou de peurs enfouies.
Comment briser le cercle ?
Pour que le porte-symptôme puisse lâcher cette charge énorme, toute la famille doit s’impliquer. La solution n’est pas de “réparer” l’individu, mais de rééquilibrer le groupe entier.
La thérapie familiale : un vrai game-changer
C’est là qu’un thérapeute entre en jeu, avec des objectifs clairs :
- Identifier les non-dits et les schémas répétitifs.
- Redistribuer les rôles pour que le porte-symptôme ne soit plus seul à porter les tensions.
- Apprendre à communiquer autrement, pour éviter les projections et les accusations injustes.
le porte-symptôme ni le coupable ni le héros. Il est le miroir de ce que la famille ne veut pas voir. En écoutant ce miroir, en agissant ensemble, il est possible de sortir de cette dynamique toxique.
Alors, la prochaine fois que vous pointerez du doigt un membre de votre famille, demandez-vous : Et si son comportement parlait pour nous tous ?
Le message est là, encore faut-il vouloir l’entendre.